
RDC : Sous Tshisekedi, une inflation des scandales financiers ?
Si les détournements et la mauvaise gouvernance ont marqué l’ère Kabila — notamment à travers les « Cinq Chantiers », la réhabilitation inachevée de l’aéroport de Ndjili ou encore le projet avorté de Bukangalonzo — ces affaires, bien que graves, étaient relativement identifiables et connues du public.
Depuis l’arrivée de Félix Tshisekedi, la gouvernance semble s’être engouffrée dans une série d’affaires encore plus nombreuses et parfois opaques. Plusieurs scandales à forte résonance publique ont été évoqués au cours des cinq dernières années : les 57 millions du programme des 100 jours, les 324 millions pour l’organisation de la Francophonie, les 102 millions du projet Tshilejelu, les 600 millions de la taxe RAM, les 300 millions de la riposte au COVID-19, ou encore les 32 millions du programme « Kinshasa zéro trou ».
S’y ajoutent des montants importants évoqués dans d’autres secteurs : 14 millions pour les « pyramides » de Mbuji-Mayi, 25 millions pour la route Kana–Mbuji, 70 millions de la Cominière, les 13 millions pour l’éclairage public, ou encore les 90,2 millions pour l’achat de bus de l’Assemblée nationale. À cela se greffent plusieurs dossiers touchant les institutions, des projets sociaux, l’enseignement supérieur, l’IGF, le programme des 145 territoires, ou des constructions comme l’Aréna ou l’hôtel de Munich.
Face à la répétition des révélations, la population s’interroge : malgré l’indignation récurrente, aucune poursuite judiciaire notable ne semble aboutir. La multiplication des dossiers donne l’impression d’un climat d’impunité généralisée. Pour de nombreux Congolais, cette accumulation de scandales devient un indicateur inquiétant d’un système à bout de souffle.
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